lundi 24 novembre 2008

Guerre en RDC, les Congolais de Montréal souhaitent sensibiliser le Canada

]Photo par Jmmousenga[

Une centaine de personnes se sont réunies ce samedi 8 novembre pour manifester contre le silence du Canada face à la guerre qui a lieu actuellement en République Démocratique du Congo. Partis de la Place du Canada, des Congolais, des Canadiens et des Québécois se sont rendus à pied, sous la pluie, à l’ambassade du Canada sur la rue René-Lévesque.


Une lettre a été déposée à l’ambassade du Canada demandant l’implication du Canada pour le retour de la paix dans la République Démocratique du Congo.

"Nkunda Corrompu! Canada Corrompu!"

Les manifestants ont réclamé l’action de la communauté internationale qui tarde à se décider sur son rôle.

Depuis plusieurs jours au Congo, des affrontements ont lieu dans l’est du pays entre le CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) de Laurent Nkunda et les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo, loyalistes). L’avancée des troupes rebelles de Nkunda jusqu’à Goma, capitale de la région du Nord-Kivu, ont provoqué le déplacement de 2 millions de personnes.

Jean-Marie Mousenga vit au Canada depuis 1996. Il est Président de la Communauté Congolaise du Montréal Métropolitain (COCOM). Pour lui, la crise n’a pas débuté le mois dernier, elle date depuis son arrivée au Canada en 1996.

"J'ai quitté les dunes de sable pour les dunes de neige"

Arrticle mis en ligne sur le site quinoussommes.ca. 

Sidi Ourtane, conférencier pour la journée de la Mauritanie par Charles Matton [
"Sidi Ourtane, conférencier pour la journée culturelle de la Mauritanie. Photo CM

Moussa Guene, président du Regroupement Général des Sénégalais au Canada, était venu rencontrer la communauté mauritanienne. « Les sénégalais sont très proches des mauritaniens, il était important que je sois présent ce jour-là. »


« La communauté mauritanienne est en train de s’intégrer. C’est une population jeune et active mais qui rencontre des soucis d’embauche due à son manque d’expérience nord-américaine. Mais le Canada offre beaucoup d’opportunités. », indiquait Hassan Ahmdane, premier conseiller chargé des affaires administratives et financières, venu spécialement ce jour de l’Ambassade de Mauritanie à New York.


Plus d'Ambassade à Montréal


Le Canada ne possède plus en effet, depuis l’année dernière, d’Ambassade à Montréal. Un Consul honoraire a été nommé et fait aujourd’hui office d’Ambassade à lui tout seul. « Je suis un Canadien à qui la Mauritanie a demandé de la représenter. J’émets les visas, les visas de transit, je m’occupe de la validation des dîplomes. », explique Bernard Colas, consul honoraire de la Mauritanie à Montréal.


Si la CMC se dit apolitique, les tensions sont apparues lors d’un débat lancé sur « L’État de droit, la démocratie et le développement économique. », la Mauritanie ayant vu un coup d’état survenir dernièrement le 6 août dernier. Plusieurs participants ont regretté que ne soit pas abordée la question de l’intégration des Mauritaniens au Canada. Selon le président de la CMC, Ahmed Salem Ould Sidi, il s’agissait d’une question technique : « Nous n’avons eu des absences de dernière minute », explique -t-il.


Peu de discussion sur le « plan global d’intégration des personnes immigrantes et de valorisation de la diversité », présenté par le 29 octobre dernier par Yolande James, ministre de l’immigration et des communautés culturelles. Ce plan prévoit entre autre la signature d’un contrat qui visera à faire respecter les valeurs québécoises. C’est « une bonne chose » pour Ahmed Salem Ould Sidi qui considère que « la religion est entre l’individu et son dieu. »





La communauté mauritanienne est en très grand nombre à Verdun selon Alain Tassé, Conseiller municipal de l’arrondissement. « J’ai appris beaucoup aujourd’hui. Il y a beaucoup de communautés africaines à Verdun. J’ai d’ailleurs mis en place une politique de gestion de la diversité culturelle. », explique Alain Tassé, également Président de la Commission de l’urbanisme, de l’habitation et du développement communautaire de l’arrondissement de Verdun.

La mode peule à Montréal


Article publié sur le site quinoussommes.ca





Charles Sow est un jeune artiste sénégalais arrivé il y a trois ans à Montréal. Grâce à ses talents de peintre, il a lancé avec un tatoueur, Vincent Brun, une nouvelle marque de design vestimentaire: « Ma marque s’appelle « WOS », c’est mon nom de famille à l’envers mais cela veut dire aussi Warrior of Sun ».


Certains auront reconnu le patronyme mais l’artiste avoue ne pas avoir de relation avec le sculpteur sénégalais Ousmane Sow.
Influence Peule

Charles Sow a réalisé depuis peu des tee-shirts sur le point d’être commercialisés, avec comme thème l’Afrique de l’Ouest et surtout le monde peul qu’on retrouve sur chaque vêtement. « Je suis Peul et j’ai choisi ce personnage peul pour l’image de la marque. », nous explique Charles Sow qui a aussi des origines portugaise, française et de Guinée-Bissau. Il puise une grande partie de son inspiration dans ses voyages d’enfance hors de Dakar : « Quand j’étais plus jeune, mon père qui est journaliste nous emmenait hors de la grosse ville, nous visitions les petits villages, on vivait sans télé, c’était une vraie expérience que de voir ces paysages. »

Les masques que l’on retrouve dans ses créations proviennent par exemple d’un peigne: « J’avais sur ma table un peigne, « un khome », j’ai commencé à dessiner le masque que je voyais dessus », se souvient-t-il. Ce sont d’autres leitmotivs que l’on retrouve sur ses tableaux , dessins et vêtements. Remaniés à différentes sauces, ils deviennent urbains ou classiques.

Ce jeune artiste trouve aussi son inspiration dans la société qu’il a choisie: « C’est un peu un mélange des cultures sénégalaise, française et québécoise. Je suis plus influencé par mon environnement, ma famille. Le feeling est très important pour moi, j’incorpore les choses au fur et à mesure. Une personne dans le métro peut me donner envie de créer spontanément. » Néanmoins, Charles Sow avoue ne pas vouloir rentrer dans le monde de la mode urbaine montréalaise. « Je ne veux pas être influencé. Je souhaiterais plutôt créer quelque chose de vraiment spécifique et original. », insiste-t-il. Installé depuis trois ans à Montréal, il aime « la diversité » de la société canadienne : « Tu retrouves les cinq continents, tu ne vois pas ça en France par exemple. », nous rappele-t-il.

Pour l’instant, quelques tee-shirts sont réalisés de manière artisanale. Charles Sow veut terminer ses études en design d’intérieur à l’Université de Montréal et souhaite que soit commercialisé une ligne pour l’été 2009. A quand une ligne d’hiver ? « C’est en projet, je suis d’ailleurs venu à Montréal parce que j’aimais la neige et le froid ! », réplique-t-il en rigolant.

lundi 10 novembre 2008

Path10: le Facebook de la charité

Article mis en ligne sur le site www.quinoussommes.ca

Path10: le Facebook de la charité

Surfer avec sa bonne conscience

Charles MATHON

Path10 est un tout nouveau site de réseautage ressemblant à Facebook, lorgnant Youtube et surfant bientôt sur la vague d’Ebay. Qu’a-t-il de différent ? En naviguant dans son réseau, le « pathmember » gagne des points équivalents à de l’argent mais qui peuvent être remis à un fonds de charité. « Par exemple, lorsqu’un utilisateur télécharge une video ou clique sur une image envoyée par un membre de Path10, lorsqu’il note une erreur ou devient modérateur, des points lui sont attribués. Il peut à certaines dates décider de garder cet argent ou de le donner au fonds de charité de Path10. », explique le fondateur Ramesh Singal. Ce Canadien d’origine indienne remet lui-même l’ensemble de ses gains au fond de charité. « L’argent qui est redistribué aux membres provient des revenus récoltés grâce à la pub, 10% vont directement au fonds de charité, 45% au fonctionnement du site et 45% aux membres », rappelle Ramesh Singal.

UN RÉSEAU PARTICIPATIF

Path10 souhaite montrer le plus de transparence possible. Selon Ramesh Singal, les revenus destinés à la bienfaisance sont remis à la « Vancoover VanCity Community Fondation ». Tous les comptes sont affichés sur le site. Cette année, un minimum de 1 000 dollars pourront être remis à une association qui sera choisie par les membres. « Il y aura bientôt un forum de discussion où les « pathmembers » décideront où ira l’argent récolté pour la charité. », rappelle Ramesh Singal.

La famille Singal aura dû attendre trois ans pour que son idée prenne forme. « On voulait faire un organisme de charité capable d’accepter les dons et de donner une chance de choisir la destination de charité. Mon épouse, mon fils et moi-même y avons mis toutes nos économies. Dès que nous avons pu trouver les premiers fonds en janvier 2008, nous avons tout fait pour que le site soit mis en ligne. Cela a été fait en juin dernier. Pour l’instant, il n’y a pas beaucoup de bénéfices mais nous espérons que ça se lance d’ici deux à trois ans.», explique Ramesh Singal, depuis Vancoover.

Serait-il alors possible de charger des milliers de photos pour gagner de l’argent ? Selon Ramesh Singal, des balises ont été placées pour éviter ces inconvénients. « Chaque utilisateur peut signaler un abus. Les modérateurs vérifient également chaque contenu. Par ailleurs, nous avons bien noté dans la charte que les contenus téléchargés doivent être créatifs, c’est-à-dire qu’il est préférable de télécharger des vidéos ou des photos qu’on a réalisées nous-même. Nous veillons à ce qu’il n’y ait pas d’excès, le site se veut honnête et transparent.»

UN SITE EN DÉVELOPPEMENT PERPÉTUEL

Selon le fondateur, Path10 est « une combinaison des bons éléments de Facebook, Youtube ou Ebay. » Si la majorité des applications de ces trois concurrents y sont déjà disponibles, Path10 souhaite aller plus loin. Une application permettra bientôt aux utilisateurs de vendre leurs produits. Mais cet Ebay sera toujours à la sauce Path10. « 10% iront à la charité et 45 % au fonctionnement du site. Le vendeur pourra choisir de garder l’argent ou de le donner au fonds de charité, toujours sous forme de points ou d’argent », explique Ramesh Singal.

En quatre mois, près de 850 nouveaux utilisateurs ont rejoint Path10. Pour tenter l’aventure, il suffit de s’inscrire sur www.path10.com