dimanche 19 avril 2009

Le Québec adopte une californienne


imageLa Californienne Eleni Mandell

Entrevue avec Eleni Mandell, une auteure-compositrice-interprète de Los Angeles, pour Soundbeatmag

Il y a parfois des coups de fil qui dérangent. Surtout quand vous sentez qu’Eleni Mandell vient de se réveiller pour vous répondre. Vous sentez sa voix encore plus présente que dans ses chansons. Vous êtes encore plus gênés quand elle vous apprend qu’elle doit parler bas parce que son guitariste dort encore. Pourtant, une fin de matinée ne vous apparaît pas comme une heure matinale. C’est bien l’horaire qu’on vous avait donné. Mais c’est quand vous lui demandez où elle se trouve que tout prend un sens : « Je suis à San Francisco, on y a fait un concert hier ».

La Californienne qui est passée à Montréal au début de mars au Divan Orange est devenue la coqueluche des Québécois. Sur son dernier album rock/alternatif/indie, le titre éponyme
Artificial Fire est un symbole fort. Elle y cite Montréal, ville qu’Eleni Mandell affectionne tout particulièrement : « Il y a vraiment une sensualité dans cette ville, c’est facile de s’en inspirer. C’est très différent car c’est une place unique. J’ai des amis musiciens depuis 10 ans à Montréal. J’ai écrit cette chanson à l’aéroport de Québec ».

Adoptée par le Québec?
Eleni Mandell en rêve : « J’en serais vraiment trop contente », dit-elle gênée. Sur scène, ses petites phrases en français donnent une impression tellement étrange : une Californienne qui parle à son public… en français. La langue de Molière? Pas tout à fait. Eleni Mandell n’a pas eu le même accueil de l’autre côté de l’Atlantique : « Ce qui est marrant, c’est qu’en France, on me demande pourquoi je parle en français. Au Québec, c’est le contraire. » Pour cette chanteuse, apprendre le français est toujours un long processus. « J’ai toujours aimé étudier. Je vais continuer à me perfectionner », explique-t-elle.

Si elle n’a pas encore enregistré d’album complet en français, sa musique est devenue plus énergique dans Artificial Fire. Sur scène, l’album prend tout son sens, la magie de Montréal est mélangée avec le souffle californien d’un band tellement bien rodé. Heureusement, pour son public coincé à Montréal, son disque reste une très très bonne roue de secours avant l’achat d’un billet d’avion.

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